Dynamiques religieuses et communautaires de l’islam en Côte d’Ivoire et au Bénin
Enver Jusufovic, janvier 2026 | English
Introduction
La Côte d’Ivoire et le Bénin, longtemps présentés comme des pôles de stabilité en Afrique de l’Ouest, se situent aujourd’hui à la confluence de dynamiques religieuses, sociales et sécuritaires de plus en plus complexes. Leur paysage religieux pluriel – marqué par la coexistence de l’islam, du christianisme et des religions traditionnelles – résulte de plusieurs siècles d’histoire, de circulations transfrontalières et d’interactions régionales. Cette diversité, longtemps porteuse de stabilité, se trouve désormais mise à l’épreuve par la progression de menaces sécuritaires et par divers facteurs internes.
La position géographique de ces deux États côtiers les expose directement à l’extension du conflit sahélien. Les violences qui frappent le Mali, le Niger et le Burkina Faso, devenu un épicentre de l’insécurité régionale, s’étendent inexorablement vers le sud. L’expansion continue de Jama’at Nasr al-Islam wal Muslimin (JNIM) et d’autres groupes armés transforme progressivement la frontière nord de la Côte d’Ivoire et du Bénin en zones de vulnérabilité croissante, faisant peser une menace directe sur l’ensemble du littoral ouest-africain. Le bilan humain enregistré au Bénin en 2025 fait état de 179 attaques ayant entraîné la mort de 348 personnes.[1]
À ces risques exogènes s’ajoutent des facteurs internes, tels que les sentiments de marginalisation, les insuffisances du système éducatif ou certaines dynamiques religieuses, susceptibles de fragiliser le vivre-ensemble et de nourrir les tensions latentes. Par ailleurs, la complexité de la réponse institutionnelle face à l’expansion de ce phénomène d’insécurité agit comme un levier supplémentaire d’instabilité politique, comme l’illustre la tentative de putsch survenue au Bénin le 7 décembre dernier.
Cordoba Peace Institute (CPI) a effectué une mission exploratoire en Côte d’Ivoire (Abidjan, Korhogo) et au Bénin (Cotonou, Parakou) du 9 au 23 juin 2025 dans le cadre du programme Fiqhi Pathways qui vise à promouvoir la réduction de la violence et le dialogue avec les groupes armés à motivation religieuse dans la région du Sahel, autour du lac Tchad, en Afrique de l’Est et en Afghanistan. Cette contribution vise à proposer une analyse contextuelle des dynamiques religieuses et communautaires de l’islam en Côte d’Ivoire et au Bénin.
Contexte
La Côte d’Ivoire se caractérise par une forte diversité religieuse, avec environ 43% de musulmans, 40% de chrétiens, et une part importante de pratiques religieuses traditionnelles.[2] L’islam est implanté depuis le XIᵉ siècle, à la faveur des réseaux marchands venus du Sahel. Longtemps structuré par les confréries soufies, le paysage islamique ivoirien connaît, à partir des années 1940 puis surtout depuis les années 1980, une transformation progressive avec la montée du salafisme. Ce dernier se développe grâce à la prédication, aux études religieuses à l’étranger et à la création de mosquées et d’écoles arabes, notamment sous l’impulsion d’acteurs influents tels que Cheikh El Hadj Mory Moussa ou Mohamed Idriss. Aujourd’hui encore, le mouvement se renforce à travers de nouvelles institutions, parmi lesquelles l’Université Al-Furqan.
Face à l’absence d’une autorité islamique centrale, une partie de l’élite musulmane fonde au début des années 1990 le Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques (COSIM). Cette organisation devient rapidement l’instance morale et représentative de la communauté musulmane, jouant un rôle comparable à celui de l’Église catholique auprès des autorités publiques. Toutefois, le COSIM est lui-même traversé par des tensions internes opposant les confréries soufies majoritaires aux groupes salafistes, qui revendiquent une place institutionnelle plus importante. Ces rivalités portent sur les pratiques religieuses, la légitimité doctrinale et le contrôle des lieux de culte.
Les relations entre musulmans et chrétiens s’inscrivent dans un héritage historique complexe. Le christianisme s’est implanté durablement sous la colonisation française, qui lui accorda une place privilégiée au sein de l’administration.[3] Après l’indépendance, cette influence perdure, et le christianisme, notamment catholique, conserve une forte visibilité dans la sphère politique.[4] Dans les années 1990 et 2000, la crise politico-identitaire de « l’ivoirité » exacerbe les clivages entre nord majoritairement musulman et sud majoritairement chrétien. Des violences ciblant des imams, des mosquées et des populations dioulas marquent durablement les mémoires et alimentent un sentiment d’injustice au sein des communautés musulmanes.
L’arrivée au pouvoir d’Alassane Ouattara en 2011 amorce une tentative de rééquilibrage en faveur du nord, sa principale base électorale. Plusieurs réformes territoriales, nominations administratives et investissements renforcent la présence de cadres originaires du nord au sein de l’État. Ces mesures, bien que perçues comme une reconnaissance longtemps attendue par une partie des musulmans, nourrissent parallèlement chez certains chrétiens l’idée d’une « domination nordiste ».[5]
Ainsi, malgré des efforts institutionnels et un historique de coexistence pacifique, l’islam ivoirien demeure traversé par des rivalités internes, et les relations entre musulmans et chrétiens restent marquées par des mémoires politiques sensibles. Le vivre-ensemble repose sur des équilibres instables, façonnés à la fois par l’histoire, les dynamiques religieuses contemporaines et les recompositions politiques nationales.
Au Bénin, l’islam a été introduit entre le XIVᵉ et le XVIIᵉ siècle par des commerçants songhaï provenant des territoires de l’ancien Empire du Mali. Le pays présente aujourd’hui une société plurielle composée majoritairement de chrétiens (48%), suivis des musulmans (28%) et des adeptes des religions traditionnelles.[6]
La communauté musulmane béninoise est traversée par les mêmes dynamiques doctrinales qu’en Côte d’Ivoire, notamment l’opposition entre courants soufis et salafistes. Les tensions les plus marquées concernent la légitimité religieuse, l’interprétation des textes et la représentation institutionnelle, même si les deux tendances sont officiellement réunies au sein de l’Union islamique du Bénin (UIB), instance censée les fédérer.
Les relations entre communautés musulmanes et chrétiennes au Bénin sont également marquées par l’héritage de la colonisation française, qui favorisait les institutions chrétiennes.[7] La colonisation a profondément structuré la répartition du pouvoir en privilégiant les élites du Sud au détriment des régions septentrionales à majorité musulmane. Cette fracture nord-sud, héritée d’une administration coloniale soutenant les royaumes côtiers christianisés ou animistes, se poursuit après l’indépendance, les gouvernements sudistes dominants alimentant chez les musulmans du Nord un sentiment persistant de marginalisation.
Pour promouvoir la cohésion nationale, le Bénin a mis en place des plateformes institutionnalisées de dialogue interreligieux, telles que le Cadre de Concertation des Confessions Religieuses (CCCR), qui rassemble des leaders catholiques, protestants, musulmans et vaudou pour traiter des enjeux nationaux. Ce dispositif est souvent présenté comme un modèle de coexistence religieuse ; des délégations suisses ont étudié son fonctionnement, mettant en avant son rôle dans la stabilité des transitions politiques depuis 1990 et dans l’organisation de symposiums impliquant autorités étatiques, leaders religieux et représentants traditionnels.[8] Ces initiatives ont contribué à prévenir la violence et à soutenir le développement, les responsables locaux créditant le dialogue interreligieux pour la promotion de la compréhension mutuelle.
Cependant, malgré son efficacité dans la cohésion nationale, ce dialogue rencontre des limites face aux menaces armées, tant endogènes qu’exogènes, dans le nord du pays, où la violence des groupes armés et certaines exactions étatiques dépassent les mécanismes traditionnels de paix.[9] Par ailleurs, bien que la situation générale reste stable, certains musulmans continuent de percevoir une forme de marginalisation, notamment dans l’accès aux ressources publiques ou aux responsabilités politiques, sentiment qui tend à s’accentuer à l’approche des grandes échéances électorales prévues pour 2026.
Montée de l’insécurité dans les régions septentrionales
La violence constitue aujourd’hui le principal défi pour l’Afrique de l’Ouest. En effet, la détérioration de la situation dans le Sahel central a entraîné une propagation de la menace des groupes armés vers les régions septentrionales des États côtiers, notamment la Côte d’Ivoire et le Bénin.
Depuis 2013, le nord de la Côte d’Ivoire est confronté à une montée de la menace des groupes armés en provenance du Mali et du Burkina Faso. Cette progression s’est accentuée à partir de 2015 avec l’expansion d’Ansar Dine et du JNIM depuis le centre et le sud du Mali. La première attaque majeure sur le sol national a eu lieu à Grand-Bassam en 2016, faisant 19 morts. Depuis 2020, le nord-est du pays, et notamment la région de Kafolo dans le Tchologo, est régulièrement ciblé par des attaques jihadistes, causant la mort de militaires et multipliant les incidents liés aux engins explosifs improvisés (IED). Les groupes armés ont également établi des bases dans les forêts et villages frontaliers, comme à Niangoloko au Burkina Faso, renforçant leur capacité à mener des opérations transfrontalières et à contrôler des zones rurales stratégiques.
La crise politique de 2002 à 2011, qui a profondément divisé la Côte d’Ivoire, continue d’influencer sa politique sécuritaire. Dès 2011, le président Alassane Ouattara a mis en place une stratégie combinant renforcement de la sécurité et réformes économiques structurelles, estimant que la croissance et ses retombées sociales contribueraient à stabiliser le pays et à restaurer la légitimité du gouvernement. Comparée aux pays sahéliens confrontés régulièrement aux groupes armés, la Côte d’Ivoire a adopté une approche intégrée : renforcement de l’armée, création de bases militaires le long des frontières nord et déploiement de programmes socio-économiques dans les six régions les plus vulnérables, offrant formation professionnelle et facilités de crédit aux jeunes et aux femmes.
Malgré ces mesures, le pays reste vulnérable. Les frontières nord, longues et poreuses, les pistes transfrontalières, le commerce informel et l’orpaillage illégal facilitent l’infiltration des groupes armés. Par ailleurs, les inégalités perçues dans la répartition des retombées économiques affaiblissent la résilience communautaire. La position stratégique et les liens privilégiés avec l’Occident exposent également la Côte d’Ivoire à des tentatives de déstabilisation. Ainsi, malgré des progrès notables, le pays demeure confronté à un risque sécuritaire élevé.
Le nord du Bénin fait face depuis 2019 à une menace croissante liée à la présence et à la circulation de groupes armés, principalement du JNIM. La première manifestation significative de cette menace remonte au 1ᵉʳ mai 2019, lorsque deux touristes français ont été enlevés dans le parc de la Pendjari, à la frontière avec le Burkina Faso, et leur guide béninois tué.[10]
La situation s’est aggravée à partir de fin 2021, avec l’attaque de Porga le 2 décembre, peu après la prise de Nadiagou au Burkina Faso, suivie de plusieurs incidents impliquant des IED. Ces attaques, attribuées au JNIM, s’expliquent par l’existence de sanctuaires à l’est du Burkina Faso et, dans une moindre mesure, dans le parc du W au Niger, facilitant la circulation des groupes armés dans les parcs béninois du W et de la Pendjari. Trois unités distinctes du JNIM sont recensées le long de la frontière avec le Burkina Faso, avec une présence plus limitée de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) dans la réserve de Singou et le parc du W. Parallèlement, le JNIM a progressivement cherché à recruter parmi les populations locales, prêchant la mise en place de la charia et promettant un meilleur accès aux ressources, consolidant ainsi son influence.[11]
À partir de 2022, la situation a basculé d’un débordement sahélien classique à un contexte plus complexe, mêlant groupes jihadistes, bandits nigérians et réseaux transfrontaliers. La montée des flux armés, le banditisme et les liens avec le Nigeria ont transformé le nord du Bénin en corridor opérationnel, reliant le Sahel et le bassin du lac Tchad. Les zones sensibles se sont étendues à l’Alibori, à l’Atacora, au Borgou, et à la forêt des Trois Rivières, avec des incidents incluant enlèvements, extorsions, déplacements forcés d’agriculteurs et menaces contre les civils.
Entre 2024 et 2025, le JNIM et ses cellules hybrides, issues de la fusion avec des dissidents de Boko Haram, ont intensifié leur présence, revendiquant plusieurs attaques à Basso et Wara.[12] L’attaque de janvier 2025 dans le parc du W a été l’une des plus meurtrières pour l’armée béninoise, avec 28 soldats tués, suivie en avril d’une attaque ayant causé 54 morts. Comme l’illustre le graphique ci-dessous, depuis juin 2025, des groupes extrémistes nigérians se sont également implantés dans le Borgou, à proximité de villes importantes comme Nikki et Parakou, reproduisant leurs méthodes de gouvernance et étendant leur autorité aux populations locales.

La présence d’au moins trois mouvances – JNIM, EIGS et réseaux résiduels de Boko Haram – dans le nord du Bénin crée un espace sécuritaire très instable. Bien que ces groupes soient rivaux et ne forment pas un front uni, ils partagent le même terrain, multipliant les risques pour les populations et les forces de sécurité. La violence au Bénin n’est donc pas un simple débordement de Boko Haram : certains experts pensent qu’il s’agit d’une stratégie délibérée du JNIM visant à étendre son influence vers le golfe de Guinée, avec l’absorption de combattants nigérians comme étape pour consolider ses capacités opérationnelles.[14]
Cette situation place le Bénin face à un défi majeur : sa frontière nord est devenue un espace de circulation, de recrutement et de recomposition des groupes armés.
La tentative de coup d’état manquée du 7 décembre 2025 à Cotonou démontre que le golfe de Guinée est désormais une ligne de front stratégique, et que le contrôle des ports et des littoraux pourrait conditionner la sécurité dans les terres enclavées du pays.[15] La menace actuelle conduit le Bénin à intensifier sa présence militaire et à développer une stratégie de sécurité intégrée, combinant action militaire, coopération transfrontalière et renforcement des liens avec les communautés locales.
Conclusion
La progression continue des groupes armés dans le nord du Bénin et en direction de la Côte d’Ivoire révèle que la menace sécuritaire qui déborde du Sahel vers les zones côtières constitue désormais un risque structurel et durable. Les réponses strictement militaires et économiques déployées jusqu’ici ont montré leurs limites : non seulement les groupes comme le JNIM conservent une capacité d’adaptation remarquable, mais l’État, fragilisé par des pressions internes et externes, peine à assurer un contrôle territorial efficace, notamment dans les frontières nord désormais transformées en zones-limites. Face à l’érosion progressive de l’autorité publique, une approche alternative, combinant sécurité et action sociopolitique, devient indispensable. Il s’agit de renforcer des stratégies centrées sur les communautés et de proposer largement la dissémination de narratifs alternatifs aux recours à la violence à référentiel religieux.
Dans ce contexte, l’implication d’acteurs religieux apparaît comme une voie crédible, déjà éprouvée par le passé, notamment en Côte d’Ivoire où les imams ont joué un rôle déterminant dans les médiations durant la crise de l’ivoirité et dans les processus de pacification intercommunautaire. Leur engagement a contribué à empêcher une instrumentalisation violente des identités religieuses. Ils ont mis à profit leur autorité morale pour contrer les manipulations politiques et promouvoir une véritable culture du vivre-ensemble. Les imams occupent une place centrale au sein de la communauté musulmane : au-delà de leur fonction spirituelle, ils assument également un rôle social et politique, guidés par un patriotisme affirmé et une connaissance fine des réalités locales. Ils interviennent dans les grands débats de société en tant que médiateurs modérés, porteurs d’un islam adapté au contexte multiconfessionnel ouest-africain.[16]
Dans cette perspective, Cordoba Peace Institute – Geneva (CPI) s’inscrit pleinement dans ce paysage. Forte de son expertise reconnue en matière de prévention de la violence, de collaboration interconfessionnelle et de promotion de discours alternatifs, CPI est en mesure de proposer une approche innovante articulant renforcement du vivre-ensemble, mobilisation des leaders religieux et des mécanismes locaux de résolution des conflits dans un contexte caractérisé par un pluralisme religieux et juridique. Une telle démarche permettrait de compléter les efforts militaires tout en consolidant la résilience sociale des communautés frontalières, condition indispensable pour freiner durablement l’ancrage de la violence.
[1] https://acleddata.com/platform/explorer
[2] Institut National de la Statistique (INS), Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) 2021 : Résultats globaux définitifs, Abidjan, Ministère du Plan et du Développement, 2022.
[3] Kamagate. A, Conseil National Islamique : histoire d’une symphonie inachevée : Eveil de la communauté musulmane de Côte d’Ivoire, Abidjan, Edition Al-Qalam, 2018.
[4] Mayrargue. C, Les dynamiques paradoxales du pentecôtisme en Afrique subsaharienne, IFRI, 2008, p.16.
[5] Entretiens de Crisis Group, représentants du gouvernement, officiers militaires et habitants, Kong, Ferkessédougou, Boundiali et Tengréla, mars 2023.
[6] Institut National de la Statistique et de l’Analyse Économique (INSAE), Quatrième Recensement Général de la Population et de l’Habitation (RGPH-4) de 2013 : Résultats définitifs, Cotonou, République du Bénin, 2016 (disponible en ligne : https://instad.bj/images/docs/insae-statistiques/enquetes-recensements/RGPH/1.RGPH_4/TOME%203.pdf).
[7] Ibid.
[8] Müller Walter, Le Bénin exemple de cohabitation entre religions, Cath.ch, 5 février 2025, https://www.cath.ch/newsf/benin-exemple-de-cohabitation-entre-religions/
[9] Quidelleur, Le Bénin face à la menace djihadiste, IRSEM n°150, Paris, ministère des Armées, novembre 2025, p. 12-15.
[10] Bénin : attaque d’un poste de police à Kérémou, RFI, 9 février 2020.
[11] K. de Bruijne, Laws of Attraction: Northern Benin and Risk of Violent Extremist Spillover, Clingendael, juin 2021.
[12] Kars de Bruijne et Clara Gehrling, Dangerous Liaisons. Exploring the risk of violent extremism along the border between Northern Benin and Nigeria, Clingendael Report, Netherlands Institute of International Relations ‘Clingendael’, La Haye, juin 2024.
[13] Kars de Bruijne, Activity in Borgou (Benin), January–September 2025, Clingendael Consortium, cartography by Jules Buramel, 2025.
[14] International Crisis Group, « Le Sahel : une contagion jihadiste vers le sud ? », Rapport Afrique n° 299, Bruxelles, 2023 (disponible en ligne : https://www.crisisgroup.org/fr/africa/sahel/mali/299-le-sahel-une-contagion-jihadiste-vers-le-sud).
[15] Bénin : le coup d’état qui dit tout haut ce que la région murmure, Revue Conflits, consulté le 22 décembre 2025, https://www.revueconflits.com/benin-le-coup-detat-qui-dit-tout-haut-ce-que-la-region-murmure/
[16] Bamba. A, Un islam pacificateur : L’exemple de la Côte d’Ivoire, Paris, L’Harmattan, 2017.



