The Cordoba Update 15/2016

The Cordoba Update 15/2016

23th August – 5th September 2016
Cordoba Foundation of Geneva

The bi-weekly CORDOBA UPDATE is the product of continuous monitoring work, carried out by the Cordoba Foundation of Geneva team. By analysing and reporting on key events and trends in the Foundation’s areas of interest, we aim to draw readers’ attention to pertinent developments in North Africa, the Sahel, West Asia and Europe, which are not always covered in ‘mainstream’ media.

In addition to sharing news from these four regions, the Cordoba Update is an opportunity for the Foundation to provide regular updates on its publications, events and other developments.

In line with the programmes and projects funded by partners of the Cordoba Foundation of Geneva, updates and information are included under the following themes:

  • Islamist-Secular relations;
  • Transition and Political participation;
  • Relations between communities of different ethnic, cultural and religious affiliations;
  • Violent extremism and the war on terror;
  • The Cordoba Foundation of Geneva in the media;
  • General information.

For questions and/or feedback regarding the content and form of the Cordoba Update, please contact Sarah Franck: sarah.franck@cordoue.ch


Le CORDOBA UPDATE est un bimensuel qui présente le travail continu de suivi réalisé par l’équipe de la Fondation Cordoue de Genève. Par l’analyse des événements et tendances qui concernent les domaines d’intérêt de la Fondation, nous visons à attirer l’attention de nos lecteurs sur les développements pertinents en Afrique du Nord, dans le Sahel, en Asie de l’Ouest et en Europe, une actualité qui n’est pas toujours couverte dans les médias dits ‘traditionnels’.

Outre le partage de l’actualité de ces quatre régions, le « Cordoba Update » est un moyen pour la Fondation de fournir des mises à jour régulières sur ses publications, événements et autres développements.

En accord avec les programmes et projets financés par les partenaires de la Fondation Cordoue de Genève, les mises à jour et informations concernent les thèmes suivants :

  • Relations islamistes-séculiers ;
  • Transition et participation politique ;
  • Relations entre communautés de différentes affiliations ethniques, culturelles et religieuses ;
  • L’extrémisme violent et la guerre contre le terrorisme ;
  • La Fondation Cordoue de Genève dans les médias ;
  • Information générale.

Pour des questions et / ou des commentaires concernant le contenu et la forme du Cordoba Update, veuillez contacter Sarah Franck : sarah.franck@cordoue.ch

ISLAMIST-SECULAR RELATIONS / RELATIONS ENTRE SÉCULIERS ET ISLAMISTES

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TRANSITION AND POLITICAL PARTICIPATION / TRANSITION ET PARTICIPATION POLITIQUE

Egypt: 29.8.206 – 5.9.2016: Number of Prisons Increases by a Third

The Arabic Network for Human Rights Information, an Egyptian rights group, says that Egypt has built over a dozen new prisons following the military’s 2013 coup, increasing the total number of prisons in the country by a third. It says 13 new prisons have been built and three are still under construction. Egypt now has 504 places to keep people in detention — including jails and police stations. Before the 2011 uprising that ousted longtime autocrat Hosni Mubarak, Egypt had a total of 43 prisons.

On August 29, a medical student named Ahmed Kamal died after being arrested by police forces, with his family accusing the security apparatus of torturing him to death. His family says that Kamal was sentenced to two-years in prison in absentia for protest-related charges. Ibrahim Halawa (a student from Firhouse, Dublin, who is currently imprisoned in Egypt where he faces a potential death sentence in a mass trial) wrote in the Guardian that “there are two types of abuse in prison in Egypt: mental and physical. Verbal abuse doesn’t even count. If I had to choose, I would always choose the physical abuse – anything mental is 100 times worse.” According to El Nadeem Centre for the Rehabilitation of Victims of Violence’s monthly report for August, thirty prisoners are in poor health or previous medical conditions have worsened, while 76 others are subject to torture and ill-treatment. Mohamed Anwar al-Sadat, nephew of Egypt’s former president, has resigned as chairman of a parliamentary panel in protest at what he says are failings by the authorities to address human rights abuses.

Meanwhile, the government has brought in a new law to silence and discipline the police. The Egyptian parliament, packed with Sisi supporters, recently passed a controversial law barring police from speaking to the media or disseminating any information related to their work to the public. The law also banned policemen from forming any independent movements, unions and associations of any form and from organizing protests or strikes. To absorb the public discontent from the police’s rising abuses, the law also demanded police respect human rights – as if they are not supposed to respect human rights in the first place. Police officers who break the law would face unspecified prison terms or fines of up to 20,000 Egyptian pounds ($2,252).

For more information:
http://www.foxnews.com/world/2016/09/05/egypt-built-dozen-prisons-since-2013-ouster-islamist
https://www.theguardian.com/commentisfree/2016/sep/02/prison-egypt-stripped-beaten-witness
http://www.dailynewsegypt.com/2016/08/31/new-victim-police-brutality-found-dead-arrest
http://www.reprieve.org.uk/case-study/ibrahim-halawa
http://www.thetimes.co.uk/article/sadat-quits-egypt-parliamentary-panel-over-human-rights
http://www.dailynewsegypt.com/2016/09/05/544436
http://www.middleeasteye.net/columns/why-sisi-s-government-so-afraid-egypt-s-police

Mali, 07.09.16 : Les femmes maliennes au cœur du processus de paix malgré leur exclusion

A l’initiative de l’Ambassade d’Espagne au Mali, des acteurs du processus de paix ont échangé avec des acteurs de la société civile dont des associations féminines, mardi 06 septembre, à Bamako. Il ressort des débats que la femme malienne, bien qu’elle soit au cœur du conflit au Mali, est mise à l’écart dans la recherche d’une solution de sortie de crise au Mali.

L’Ambassade d’Espagne au Mali a initié un débat ouvert, mercredi 06 septembre à l’Ecole de Maintien de la Paix, sur l’application de la résolution 1325 du Conseil de Sécurité de l’ONU.

Les femmes payent un lourd tribut à la grave crise que traverse le Mali. Cependant, elles sont reléguées au second plan dans la quête d’une solution idoine de sortie de crise, cela depuis la début des pourparlers inter-maliens. C’est ce qui ressort de ce débat ouvert intitulé « Femmes, Paix et Sécurité ». Pourtant, la femme est incontournable dans le processus de paix, selon le Secrétaire Général du ministère de la promotion des femmes Mohamed Attaher Maiga qui mentionne leur participation à la fois à l’évaluation de l’ancien plan d’action national et à l’élaboration du nouveau plan.

S’exprimant sur les conséquences du conflit pour les femmes au Mali, Mme Saran Keita Diakité, la présidente du Réseau Paix et Sécurité des Femmes de l’espace CEDEAO, a expliqué que la crise a impacté négativement la vie des femmes sur l’ensemble du territoire et en particulier les régions Nord du Mali. «Il y a eu des déplacements massifs, des violences physiques, des violences sexuelles, psychologiques, économiques et culturelles. Près de 300 000 personnes dont 75% sont des femmes et des enfants ont fui les régions du Nord et du Centre vers le Sud et les pays voisins devenant ainsi des déplacés et des refugiés. Ces femmes et ces enfants vivent aujourd’hui dans la précarité extrême. Une grande partie d’entre eux ayant perdu leur autonomie et leur fierté », a-t-elle détaillé, avant d’ajouter : « Les violences sexuelles sont les plus dévastatrices parmi les violences faites aux femmes. Plus de 300 cas de viols ont été recensés dans les zones occupés. Cependant leur implication dans le processus de recherche et de la consolidation de la paix au Mali reste marginale ».

Dans une interview présentant son bilan des trois années passées au pouvoir, le Président de la République du Mali, Monsieur Ibrahim Boubacar Keita a notamment évoqué la question du quota des femmes aux postes nominatifs et électifs. Il a également parlé de santé, de développement rural ainsi que du rôle de la mission Onusienne, la MINUSMA, dans le Nord Mali. Selon lui, certaines victoires ont été enregistrées notamment dans la région de Kidal où, selon lui, « depuis la signature de l’accord de paix, l’armée malienne n’a jamais été face à un groupe armé » ce qui représente un « gain ». De plus, concernant le mandat de la MINUSMA, les demandes des maliens réclamant une plus grande intervention, notamment lorsque des attaques ont lieu, auraient été entendues.

Liens pour plus d’informations :
http://maliactu.net/mali-processus-de-paix-au-mali-les-femmes-les-oubliees
http://maliactu.net/mali-ibk-lors-de-la-grande-interview-sur-le-bilan-de-ses-trois-ans-au-pouvoir

Morocco: 23 August – 07 Sep 2016: Scrambling to Attract Salafis

A month ahead of the legislative elections on 7 October Salafis emerged as important actors in the Moroccan political landscape. If the rapprochement between the Salafi figure Abdelouahab Rafiqui (Abou Hafs) and the Istiqlal Party has increased gradually since the beginning of the year, it was the announcement of the PJD, in late August, that Salafi scholar Hammad Kabbaj would lead the Muslim Brotherhood party’s electoral list in Marrakech that took many by surprise. Although Kabbaj dedicates his time and effort to Islamic studies and preaching he has increasingly started to delve into politics since 2011, but without direct political participation. Morocco’s historic political party Istiqlal (founded in 1925) has been reaching out to Salafis since last January. In March the party organised a conference on Moroccan Salafism and its nationalist movement roots, where Rafiqui Abou Hafs and Mohammed Fizazi presented on the topic, making links to the party’s historic founder Allal Al Fassi. Other smaller parties such as the Neo-Democrats Party of Mohammed Drif and Mahmoud Harchane’s Socialist and Democratic Movement have been in talks with former Salafi prisoners to enlist them in their new parties (see Cordoba Update No. 2/2016 and Cordoba Update 16.11.2015). Rafiqui Abou Hafs told the press that lack of party resources and perspective to reach a solution for current and fo/rmer Salafi prisoners had compelled him and thirty of his Salafi colleagues to leave the Renaissance and Virtue Party (which they joined in June 2013) and support the Istiqlal Party. Rafiqui, who will lead the Istiqlal electoral list in Fes, explained that his main work within the party would be to promote a Moroccan version of Salafism that is grounded in the kingdom’s history and tradition. He said that the Istiqlal party is a natural ideological partner and he thought that the party is the best equipped to find a solution to the pending dossier of the 2003 Salafi prisoners and the social re-integration of those who had completed their time in prison or were pardoned by the King.

Links for more information:
http://leconomiste.com/article/1002096-kabbaj-le-candidat-pjd-qui-fait-peur
http://www.medias24.com/MAROC/NATION/POLITIQUE/166213-Mercato-politique
http://telquel.ma/2016/06/03/abou-hafs-prochain-joker-du-parti-listiqlal
http://www.leconomiste.com/article/998340-l-istiqlal-ressuscite-le-salafisme-de-allal-el-fassi
http://www.lopinion.ma/def.asp?codelangue=23&id_info=51636
http://fr.le360.ma/politique/darif-les-nouveaux-democrates-soutenus-par-chiites-et-salafistes
http://cordoue.ch/the-cordoba-update/item/418Cordoba Update No. 2/2016
http://cordoue.ch/the-cordoba-update/item/410Cordoba Update 16.11.2015

RELATIONS BETWEEN COMMUNITIES OF DIFFERENT ETHNIC, CULTURAL AND RELIGIOUS AFFILIATIONS /
RELATIONS ENTRE COMMUNAUTÉS DE DIFFÉRENTES AFFILIATIONS ETHNIQUES, CULTURELLES ET RELIGIEUSES

France-Europe, 05.09.16, La France en mal identitaire

Alors que la polémique sur le burkini ne fait plus là une des médias, le débat semble s’être recentré sur des questions plus profondes, liées entre autres au vivre ensemble et à la reconnaissance, ou non reconnaissance, d’appartenir à la société française. De nombreux journaux et autres médias ont en effet abordé les questions de genre et droits de la femme mais aussi celle de la discrimination et stigmatisation d’une frange de la société.

L’article paru dans le New York Times intitulé « Regards ‘changés’ et ‘langues déliées’ : Des musulmanes évoquent l’Europe d’aujourd’hui » a provoqué de vives réactions en France car l’article expose de manière décomplexée le regard de femmes musulmanes Françaises et Belges sur leur société. Des femmes n’hésitant pas à évoquer leur désir de quitter leur pays d’origine car elles y auraient vécu l’humiliation, les insultes ou parce qu’elles ont « peur » et se sentent menacées.

Le premier ministre Manuel Valls, a rapidement réagi à cet article dans une tribune parue dans le Huffington Post. Dans cette dernière, il met en avant les valeurs de la France et redéfinit entre autres la notion de « laïcité à la Française ». Il réfute en outre que le burkini serait un moyen de « libération de la femme » car selon lui « Le burkini n’est pas une tenue de bain anodine. C’est une provocation, l’islamisme radical qui surgit et veut s’imposer dans l’espace public ». Il semblerait cependant que cet argumentaire liant la question du port du burkini à l’activisme islamiste radical soit vain et impuissant à résorber une rupture déjà trop engagée entre deux systèmes de pensée.

Le débat semble d’ailleurs avoir envenimé la situation et il est avéré que la condition des musulmans en France s’est dégradée, les actes islamophobes s’étant multipliés ces dernières semaines (pour plus d’information voir notamment l’Observatoire des actes islamophobes, Libération)

Les Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (OHCHR) a d’ailleurs déclaré dans un communiqué que « ces décrets n’améliorent pas la situation sécuritaire ; ils tendent au contraire à alimenter l’intolérance religieuse et la stigmatisation des personnes de confession musulmane en France, en particulier les femmes ». Par rapport aux questions de genre, le communiqué souligne que « l’égalité de genres ne peut être obtenue en limitant les libertés individuelles ou en réglementant les vêtements que les femmes décident de porter ».

Pour Hossam Shaker, chercheur, auteur et contributeur pour le journal Middle East Eye, le climat actuel rappelle des heures sombres de l’histoire du XIXe siècle et, faisant écho à la théorie de Tocqueville évoquant le risque de la tyrannie de la majorité, il souligne dans son article Maillots de bain et foulards : quand l’Europe retombe au XIXe siècle : « C’est un monumental retour en arrière, tant dans la culture que dans les valeurs, que d’inviter la « majorité » à voter pour les droits d’une « minorité » ». Il questionne en outre « la logique dans le fait d’isoler une minorité et de soumettre à un référendum tout ce qui la concerne ? ». Selon lui, ce débat questionnant le droit ou non de porter une tenue de bain, qu’il qualifie d’ailleurs de « culture de l’interdit », serait partie prenante d’une stratégie politique, voire politicienne, visant à « monter les gens les uns contre les autres » alors que l’élection présidentielle française approche à grand pas.

Liens pour plus d’informations :
http://www.nytimes.com/2016/09/03/world/europe/burkini-musulmans-france-belgique
http://www.huffingtonpost.fr/manuel-valls/manuel-valls-interdiction-burkini-islam-laicite
http://www.middleeasteye.net/columns/no-liberty-no-equality-and-no-fraternity
http://www.ohchr.org/FR/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=20430
http://www.liberation.fr/direct/element/des-meres-deleves-voilees-empechees-dentrer-dans-une-ecole
http://www.liberation.fr/apps/2016/08/actes-islamophobes/
http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/maillots-de-bain-et-foulards-quand-l-europe-retombe-au-xixe

Mauritanie, 06.09.16 : Le leader de l’IRA sollicite le soutien des pays africains dans la lutte contre l’esclavage

Le président de l’Initiative pour la Résurgence du Mouvement Abolitionniste en Mauritanie (IRA-Mauritanie, non reconnu), Biram Dah Abeid, a entamé depuis plus d’un mois une tournée africaine dont l’objectif serait la sensibilisation des populations et des responsables des pays visités sur la problématique de l’esclavage en Mauritanie.

Durant cette tournée, le président de l’IRA, relâché en mai après avoir purgé 18 mois de prison, s’est notamment rendu au Sénégal, en Guinée, en Côte d’Ivoire, au Burkina, au Niger et au Mali.

Au cours d’une conférence de presse animée le 1er septembre 2016 à l’hôtel Radisson Blu de Bamako, Biram Dah BEID a fait savoir que l’objectif de son Mouvement est de lutter contre l’esclavage, le racisme et toutes autres formes d’oppressions. Il a, par la même occasion, invité les pays africains à prendre au sérieux la question de l’esclavage et du racisme en Mauritanie.

Biram a dénoncé l’acharnement de l’Etat contre les leaders et militants de son mouvement dont un groupe vient d’être condamné à de lourdes peines de prison suite à une manifestation qui a dégénéré, causant la blessure de policiers et la destruction d’édifices publics et de biens privés. Cette manifestation en protestation contre le délogement de familles haratines (de souche ex-esclaves), d’un squat qu’elles occupaient depuis des années, sans solution de substitution.

Liens pour plus d’informations :
http://cridem.org/C_Info.php?article=688401
http://cridem.org/C_Info.php?article=688417
http://cridem.org/C_Info.php?article=688377

VIOLENT EXTREMISM AND THE WAR ON TERROR / EXTRÉMISME VIOLENT ET LA GUERRE CONTRE LA TERREUR

Cross- regional, 2-5.9.2016: Failed War on Terror

John Arquilla, a professor at the U.S. Naval Postgraduate School in Monterey, wrote in the San Francisco Chronicle that “the global war on terror has turned into terror’s war on the world,” and that “the “global war on terror” launched by President George W. Bush has failed.” He added that according to one of the most rigorously compiled databases, maintained by scholars at the University of Maryland, there were just under 2,000 terrorist attacks that resulted in about 14,000 deaths and injuries in 2001. By 2015, that number had risen to nearly 15,000 attacks with more than 80,000 casualties — a sevenfold increase in incidents and a more than fivefold rise in combined deaths and injuries.

Ex-CIA analyst Paul R. Pillar wrote that Donald Trump has urged a new “war on terror” that brings back torture and seeks revenge on terrorists’ families, but another problem with the Republican nominee’s approach is his exaggeration of the danger. Pillar considers that “much of Donald Trump’s recent speech on terrorism left one to wonder how what he was proposing would differ from current practices he supposedly was criticizing.”

In Europe, Italy declares a ‘Cultural’ War on Terror. Starting September 2016, Italian teens will receive money from the government in the hope that it will help change their perspective and keep them from becoming extremists. Eighteen-year-olds living in the country will be eligible to receive vouchers totaling more than $500 per person per month for cultural and artistic events. The government plans on raising defense and security spending by over $1 billion, but it also plans on spending that same amount on culture.

Links for more information:
http://www.sfchronicle.com/opinion/article/The-war-on-terror-is-now-terror-s-war-on-the
http://www.newsy.com/videos/italy-to-give-teens-money-in-cultural-war-on-terror
https://consortiumnews.com/2016/08/21/trump-hypes-a-new-war-on-terror

Mali, 03.09.2016 : Attaque contre la ville de Boni, limogeage du ministre de la défense et négociations parallèles

Un groupe armé se réclamant du groupe Ançar Dine et du Front de libération du Macina (FLM) a attaqué, très tôt dans la journée du 1er septembre, la ville malienne de Boni (nord-ouest). Face à l’ampleur de l’attaque, les unités de l’armée régulière se sont retirées vers le sud, laissant la ville aux assaillants. Ces derniers ont occupé les locaux de l’administration, et se seraient adonnés au pillage. Restés sur place pendant 24 heures, ils ont ensuite quitté la ville, emportant avec eux un élu local.

Outré par l’incapacité des unités de l’armée malienne à faire face à la situation, le président malien, Ibrahim Boubacar Keita a décidé du limogeage du ministre de la Défense, Hubert Thieman Coulibably, porté responsable de cette nouvelle débâcle de l’armée face aux groupes armées au nord.

Par ailleurs, le prêcheur Cherif Ousmane Madani Haïdara a été désigné officieusement par l’Etat malien, pour mener des négociations avec les groupes armés afin de rapprocher les positions, pour une rapide mise en œuvre des Accords d’Alger. Une réunion regroupant les représentants des groupes s’est tenue, le 03 septembre, au domicile du prêcheur. Et de commun accord, les participants, dans la dynamique de la paix et de la réconciliation nationale, ont décidé de se retrouver tous à Kidal pour y célébrer la fête de Tabaski initialement prévue pour le 12 septembre prochain.

Durant la semaine du 27 août 2016, une autre rencontre entre Abdoul Majid Ag Mohamed Ahmad dit Nasser, chef de la tribu Kel-Antessar et El Hadj Gamou (Imghad) a été organisée. Le premier était accompagné d’une forte délégation de communautés affiliées, à savoir les représentants des Chamanamas, des Dawsahak, etc. Les deux parties engagées dans le GATIA ou la Plateforme seraient parvenues à un accord, voire une alliance visant à mettre fin aux velléités de la CMA et affidés, en vue de « libérer définitivement Kidal du joug des Ifoghas ».

Sur le terrain, au nord, le MNLA, principal groupe au sein de la CMA, connait de nombreuses défections. Moussa Ag Acharatoumane et Assalat Ag Habi, deux principales figures de proue, ont décidé de quitter et de créer leur propre groupe armé dénommé « Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) ». Un mouvement, dit-on, proche de la Plateforme et de Gamou.

Liens pour plus d’informations :
http://maliactu.net/mali-limogeage-du-ministre-tieman-hubert-coulibaly-cest-de-bonne-guerre
http://maliactu.net/mali-de-la-ruine-a-la-restauration-larmee-malienne-se-releve-petit-a-petit
http://maliactu.net/mali-cherif-ousmane-madani-haidara-le-mediateur-officieux-entre-le-gatia-et-la-cma
http://maliactu.net/centre-du-mali-le-gouvernement-promet-de-renforcer-la-securite
http://www.maliweb.net/la-situation-politique-et-securitaire-au-nord/tabou-processus-de-paix

Niger, 06.09.2016 : Craintes sur la naissance d’une nouvelle rébellion et attentats de Boko Haram

Selon des sources de presse, Adam Tchakey, un ex-lieutenant du célèbre Barka Wardougou (qui dirigea un soulèvement toubou dans les années 1990), s’acheminerait vers la ressuscitation d’une nouvelle rébellion regroupant des toubous et des touarègues. Dans une vidéo, ce septuagénaire annonce la réactivation de son Mouvement pour la justice et la réhabilitation du Niger, fondé en 2008, et entouré de quatre hommes armés il menace d’attaquer le Niger. Selon une source proche de la présidence, Tchakey se trouverait dans le sud de la Libye.

Face à ce nouveau développement, une source gouvernementale parle d’un « non-événement », assure cette source. Les spécialistes de la région se montrent plus mesurés. « Les Toubous sont nombreux dans le sud de la Libye, et armés. Tchakey pourrait en attirer quelques-uns, surtout s’il est financé par des hommes d’affaires. Et il n’est pas impossible qu’il rallie des Touaregs », affirme un Toubou du Tchad, cité par Jeune Afrique.

Par ailleurs, cinq villageois ont été tués et deux autres blessés dans une attaque menée, le 03 septembre 2016, par le groupe islamiste nigérian Boko Haram dans la région de Diffa (sud-est du Niger), selon le gouverneur de cette région frontalière du Nigeria. « Cinq personnes ont été tuées et deux autres ont été blessés à Toumour (75 km au nord de Diffa) par des éléments infiltrés de Boko Haram dans la nuit de vendredi à samedi », a affirmé Dan Dano Mahaman Laouali, gouverneur de Diffa. C’est la première attaque dans l’Est depuis début juin lorsque Boko Haram avait lancé une offensive d’envergure avant d’être repoussé par un déploiement de forces militaires.

Liens pour plus d’informations :
http://www.jeuneafrique.com/mag/354499/politique/niger-rebellion-gestation
http://www.jeuneafrique.com/depeches/354546/politique/niger-5-morts-lors-de-premiere-attaque

Mauritanie-France, 07.09.16 : Un ancien de la DGSE reconnaît le soutien des services secrets français à la Mauritanie, lors d’une opération militaire en juillet 2010 au nord Mali

Bernard Bardier, ex-responsable de la direction technique (2006-2014) au niveau de la Direction Générale de Sécurité Extérieure (DGSE) s’est livré lors d’un exposé (cet été 2016) à plusieurs révélations sur le monde feutré des renseignements. L’ancien « homme fort » des renseignements français est revenu, entre autres, sur l’échange d’informations et d’aide de la France à la Mauritanie, dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.

Selon lui, à l’été 2010 les autorités mauritaniennes ont lancé une opération anti-terroriste contre Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) avec l’appui logistique et technique de l’armée française.

A l’époque, le ministre français de la défense d’alors Herve Morin, justifiait la participation française par le fait que « le groupe terroriste » voulait s’en prendre à la Mauritanie contrairement aux affirmations de Bernard Bardier qui, lui, parle d’une tentative d’attentat contre l’ambassade de France en Mauritanie.

D’autres sources justifiaient la participation française dans cette opération militaire par le fait que la DGSE se doutait de la présence de l’otage français Michel Germaneau – dont l’ultimatum fixé au 12 juillet 2010 par les ravisseurs avait expiré – dans ce camp d’AQMI.

Liens pour plus d’informations :
http://cridem.org/C_Info.php?article=688409
http://cridem.org/C_Info.php?article=688427
http://cridem.org/C_Info.php?article=688282
http://cridem.org/C_Info.php?article=688424

EVENT

Monday 5 September 2016, Launch event: New publication by Steven Leach “Preventing violence: community-based approaches to Early Warning and Early Response”, Graduate Institute of Geneva.

On Monday 5 September 2016, the Cordoba Foundation of Geneva (CFG), in partnership with the Federal Department of Foreign Affairs (FDFA) and the Center for Security Studies (CSS) ETH Zurich, organized an event to promote the publication of “Preventing violence: community-based approaches to Early Warning and Early Response”, by Steven Leach. The event took place at the Graduate Institute of Geneva.

The lessons and examples provided in this publication show how community-based early warning and early response mechanisms can play a transformative role, providing the frame and space for a structured, inclusive dialogue. Community-based approaches teach us that peace is a long process based on relationships, where people are included in their diversity and where the local actors themselves find creative ways to handle conflicts without the use of violence.

This launch was well-attended and following his presentation the author responded to a number of interesting questions regarding Early Warning and Early Response mechanisms.

Publication available on: http://www.css.ethz.ch/en/publications/search.html


The views and perspectives contained in the Weekly Update are from individual contributors and external sources, and do not necessarily reflect the opinions or position of the Cordoba Foundation of Geneva. The links are neither intended as an endorsement of particular publications nor the only source for the updates, but to connect to information in the public domain, for those interested in background or further details.

 

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