Weekly Update 07-13.10.2014

Weekly Update 07-13.10.2014

7 – 13 October 2014
Cordoba Foundation of Geneva

1) LIBYA

» 13.10.2014: Processus de dialogue à la lumière de la situation politico-militaire : quels enjeux ?

La visite du Secrétaire Général de l’ONU constituait un évènement remarquable. Ce dernier a rencontré deux délégations de députés qui boycottent les réunions de Tobrouk. Ban Ki-moon était accompagné par le vice-président de la Chambre des députés qui représente les réunis de Tobrouk. L’envoyé des Nations-Unies Bernardino Leon avait rencontré également un nombre de parlementaires boycotteurs ainsi qu’un certain nombre de dirigeants des rebelles dans la région ouest. Les réunions étaient toutes axées sur le dialogue et les moyens de résoudre la crise, mais à ce sujet, il n’y avait rien de nouveau sur le plan politique, puisque chaque partie insiste sur sa position, surtout que le dialogue de Ghadamès n’avait abouti à rien de concret.

Le Gouvernement national du Salut dirigée par Omar Hassi avait pris un certain nombre de mesures, à savoir : la libération de 60 autres prisonniers de la ville de Misrata, en présence du ministre de la Justice au sein du Gouvernement du Hassi ; le retour manifeste des forces de sécurité (le trafic et la police) dans les rues de la capitale et dans d’autres régions ; la réception d’un certain nombre de ministres au siège des ministères ; et le budget avait été accordé aux municipalités pour le deuxième trimestre de l’année 2014.

Avec des bonnes étapes réalisées par le Gouvernement du Hassi dans la résolution d’un certain nombre de crises, une sorte de satisfaction vis-à-vis ce gouvernement avait été atteinte, dans plusieurs parties du pays, surtout avec l’adoption d’un budget, ce qui est important pour le Gouvernement.

La capitale témoigne d’un calme et d’une sécurité générale avec l’interruption des coupures de l’électricité et de l’eau, ainsi qu’avec la lutte contre les groupes du crime organisé menée par les forces de dissuasion spéciale dans l’est, en particulier à Benghazi. Cette ville avait connu une forte augmentation des assassinats la semaine dernière, et le meurtre d’un certain nombre de membres des forces spéciales impliquées avec Hafter dans les batailles contre le Conseil Chouri des rebelles à Benghazi. Selon les informations, le Conseil Chouri des rebelles contrôle la ville résidentielle de Benina ainsi que la base aérienne. Les combats se déroulent autour de l’aéroport et le camp stratégique El-Rajma qui est d’une distance de 35 Km de l’aéroport, où se positionnent principalement les forces de Hafter.
L’initiative de dialogue proposée par le Comité de crise durant la fête d’Aid avait échoué, suite au refus d’une part des forces de Hafter, d’autre part du Conseil Chouri des rebelles à Benghazi suite au meurtre d’un des leaders des rebelles, Salim Nebous, dans des affrontements avec les forces de Hafter les deux derniers jours.

La situation dans son ensemble :

Une décision de justice attendue le 20/10/2014 ouvrira la porte à toutes possibilités à propos de la légitimité du Conseil des représentants, les propositions de février, ainsi que l’intégrité des élections. Dans ce sens, sept appels ont été déposés devant le tribunal, dont 4 concernent la légitimité du Conseil des représentants et les décisions qu’il avait prises. Tandis que deux autres appels concernent, d’un côté, les propositions de la commission de février qui aboutissaient à la constitution du Conseil des représentants, et de l’autre côté, l’intégrité des élections. Le verdict pour ces appels est prévu dans la date précitée.

Dans la situation actuelle, certains observateurs pensent que le dialogue n’aura pas de succès suite à l’exclusion des dirigeants du Fajr Libya dans l’ouest, et aussi en raison des combats dans l’est, sur le dernier bastion des forces de Hafter à Benghazi et ses enivrions.

Les pays voisins :

L’envoi de l’Egypte d’un navire plein d’armes au port de Tobrouk constitue un facteur en plus pour l’échec du processus de dialogue, ainsi la page Facebook spéciale du Président du Conseil des représentants à Tobrouk avait annoncé l’arrivée de ce navire d’arme.

L’initiative de dialogue :

L’absence de clarté dans la conférence d’Alger, ainsi que des déclarations algériennes contradictoires, mènent à la possibilité de reporter la conférence. Ces déclarations contradictoires pourraient aller à l’encontre du succès du dialogue. Dans une première déclaration du ministre algérien des affaires étrangères : « le dialogue n’inclura pas les agents de l’ancien régime », tandis que dans une dernière déclaration : « le dialogue inclura tout le monde ». Les piliers et les buts du dialogue ne sont pas clairs. Dans tous les cas, les choses sont soumises aux changements qui se produiront sur les fronts du combat dans l’est et l’ouest.

http://www.elwatan.com/international/qui-veut-exploser-la-solution-politique-en-libye-13-10-2014-274079_112.php
http://mondafrique.com/lire/decryptages/2014/10/11/le-marechal-al-sissi-declare-la-guerre-aux-barbus-libyens

2) EGYPT

» 10.10.2014: La position de l’Egypte face à la coalition contre l’EI

Malgré le soutien de l’Egypte à la coalition internationale contre l’EI, le pays ne participe pas aux frappes. L’Egypte considère comme prioritaire sa lutte contre Ansar al-maqdis dans le Sinai, groupe qui a annoncé son soutien à l’EI. Selon le chercheur du centre al-Ahram pour les études politiques et stratégiques, Bachir Abdalfattah, l’Egypte joue déjà un rôle au sein de l’alliance à travers deux axes principaux : le premier est au niveau des renseignements et de la logistique, le second par ses opérations militaires à l’intérieur du pays sur deux fronts, la péninsule du Sinaï à l’est et la frontière avec la Libye à l’ouest. Selon le chercheur, l’Egypte ne limite pas la lutte contre l’EI à la Syrie et l’Irak, mais la considère également dans les confins de ses propres terres, où des organisations terroristes, auparavant œuvrant sous l’étendard d’al-Qaida, ont récemment prêté allégeance à al-Baghdadi, émir de l’EI, ce qui renforce les ambitions expansionnistes de l’organisation. De plus, l’Egypte se montrerait réticente à une participation directe dans la coalition parce qu’elle veut obtenir des Américains et des pays coalisés l’inclusion des Frères musulmans dans leur guerre contre le terrorisme, argumentant qu’ils ne diffèrent pas d’autres organisations terroristes. Bachir Abdalfattah, quant à lui, refuse d’identifier les Frères avec les autres organisations terroristes, même si certaines d’entre elles sont fondées sur une idéologie issue des Frères. Le chercheur indique qu’il serait dans l’intérêt de l’Egypte de ne pas amalgamer l’islam modéré avec l’islam radical, affirmant qu’elle avait besoin de l’islam modéré comme rempart contre les interprétations légales et doctrinales issues des groupes jihadistes qui mènent à la violence.

http://www.dw.de/حياد-مصر-تجاه-الحرب-على-داعش-ما-الدوافع

3) YEMEN

» 07-09.10.2014 : Blocage politique, la situation sécuritaire périclite

Le 7 octobre dernier, le président yéménite a nommé son directeur de cabinet, Ahmad ben Mubarak, premier ministre avec la mission de former un nouveau gouvernement. Cette nomination suivait l’accord de paix et de partenariat signé le 21 septembre dernier par la présidence et les forces et partis politiques yéménites avec les Houthis, après la prise de la capitale et de la plupart des institutions de l’Etat par ce groupe. Alors que la formation d’un gouvernement de technocrates dans un délai maximum d’un mois faisait partie des principaux termes de l’accord, cette nomination a été aussitôt rejetée par les Houthis et le Congrès général du peuple. Selon certains analystes politiques yéménites, ce refus serait un défi lancé au président lui-même et pourrait conduire à la reprise des violences et au contrôle complet de la capitale par les Houthis, ce qui mènerait à l’aggravation de la crise politique et au risque croissant d’une évolution en guerre civile. En effet, depuis ce refus, le Yémen vit une intensification des tensions sécuritaires. Jeudi 9 octobre, deux attentats meurtriers, l’un au centre de Sanaa visant une manifestation des Houthis et le second visant l’armée au sud-est du pays, ont été revendiqués par Ansar al-sharia, branche d’al-Qaida au Yémen. Après ces événements, les Houthis ont exigé la démission du président Abd Rabbo Mansour Hadi, qu’ils chargent de la responsabilité de la détérioration de la situation sécuritaire.

http://www.france24.com/fr/20141009-yemen-le-premier-ministre-conteste-rebelles-demissionne/
http://www.france24.com/fr/20141009-yemen-sanaa-attentat-suicide-kamikaze-chiites-al-qaida-aqpa/

4) NIGER

» 11.10.2014 : Hama Amadou : «Il ne s’agit pas de fuite, mais plutôt d’un repli stratégique »

Mis en cause, avec d’autres personnalités nigériennes, dans une affaire de trafic international de bébés, Hama Amadou, le président de l’assemblée nationale et bête noire du régime s’est réfugié en France. Il y prépare sa défense et souhaite que les autorités nigériennes transmettent le dossier à la chambre d’instruction de Paris.

http://www.actuniger.com/societe/9007-hama-amadou-il-ne-s-agit-pas-de-fuite-mais-plutot-d-un-repli-strategique.html

5) NIGERIA

» 07.10.2014 : Le Nigeria et ses voisins veulent se doter d’une « stratégie commune » contre Boko Haram

Réunis mardi à Niamey, le Nigeria et ses voisins doivent finaliser la création d’une force multinationale pour contrer la menace du groupe islamiste nigérian Boko Haram.

http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20141007183746/


The views and perspectives contained in the Weekly Update are from individual contributors and external sources, and do not necessarily reflect the opinions or position of the Cordoba Foundation of Geneva. The links are neither intended as an endorsement of particular publications nor the only source for the updates, but to connect to information in the public domain, for those interested in background or further details.

 

Share this post