La FCG sur le terrain

La FCG sur le terrain

La Fondation Cordoue de Genève dispose d’une petite équipe dédiée, à Genève et sur le terrain, ayant des expériences et parcours variés. Nous avons travaillé sur des thèmes aussi divers que les tensions communautaires au Sahel ; la prévention de la violence et l’extrémisme en travaillant avec des érudits musulmans crédibles ; les polarisations et tensions entre acteurs musulmans aux références religieuses différentes au Moyen-Orient et dans le Golfe ; et le renforcement des capacités de promotion de la paix parmi les journalistes en Afrique de l’Est. Notre méthodologie est basée sur l’encouragement et la facilitation du dialogue, comme moyen de communiquer directement avec « l’autre », de discuter des différences et des similitudes et d’identifier des espaces communs pour le travail collaboratif.

La Fondation Cordoue de Genève dispose d’une petite équipe dédiée, à Genève et sur le terrain, ayant des expériences et parcours variés. Nous avons travaillé sur des thèmes aussi divers que les tensions communautaires au Sahel ; la prévention de la violence et l’extrémisme en travaillant avec des érudits musulmans crédibles ; les polarisations et tensions entre acteurs musulmans aux références religieuses différentes au Moyen-Orient et dans le Golfe ; et le renforcement des capacités de promotion de la paix parmi les journalistes en Afrique de l’Est. Notre méthodologie est basée sur l’encouragement et la facilitation du dialogue, comme moyen de communiquer directement avec « l’autre », de discuter des différences et des similitudes et d’identifier des espaces communs pour le travail collaboratif.

Nos projets sont consolidés par notre collaboration avec une équipe importante et talentueuse de consultants et de chercheurs dans toutes les régions où nous travaillons. Nous avons demandé à nos partenaires du Tchad, de l’Irak, du Liban, du Mali, de la Mauritanie, du Maroc, du Nigéria et de la Tunisie de nous faire part de leurs points de vue sur la valeur unique et les forces de la Fondation Cordoue de Genève.

AidaYazbek

Sœur Aida Yazbek
Directrice du centre culturel Al-Mouna, créé par le diocèse de N’Djaména – Tchad

Nous avons été honorés, au Centre Al-Mouna de N’Djaména, de travailler avec la Fondation Cordoue de Genève. Notre coopération avec tous les formateurs a été excellente, dans le cadre du programme de maintien de la paix pour la coexistence pacifique et la création d’unités de surveillance de la paix.

Avec la participation de l’ambassade de Suisse au Tchad, votre organisation a formé le personnel et les bénévoles du Centre Al-Mouna pour comprendre les types de conflits (religieux, environnementaux et ethniques) et les moyens de les résoudre pacifiquement, en impliquant la communauté locale pour promouvoir le dialogue entre cultures et civilisations. Cela leur a également permis de devenir des médiateurs dans le règlement des conflits et des formateurs dans le renforcement des capacités, en mettant l’accent sur le respect mutuel entre les groupes, les institutions et les individus, et en œuvrant pour la promotion de la paix.

J’ai personnellement eu l’honneur de contribuer à plusieurs conférences et ateliers sur votre invitation, en Suisse, en Mauritanie, et au Sénégal, dans le domaine du rapprochement entre musulmans au Tchad et dans d’autres pays du Sahel, pour réduire les tensions et créer des occasions de rencontre, dialogue, et échange d’expériences entre les organisations avec lesquelles ils travaillent.

AliAlAhmad

Ali Al-Ahmad
Vice-Président du Centre Kalima pour le dialogue et la coopération – Irak

La méthodologie et les outils utilisés par la FCG pour trouver des solutions aux problèmes entre différents groupes ethniques et idéologiques (en créant un espace de travail commun par lequel entamer un dialogue pratique et une interaction pour résoudre directement un problème) est le meilleur moyen pour des sociétés d’identifier leurs points communs et d’apprendre à connaître « l’autre ».

Bien que notre expérience avec la FCG soit récente, nous sommes optimistes quant à la réussite de leur méthodologie en Irak, car au Centre Kalima pour le dialogue et la coopération, nous estimons que la communication entre les différentes composantes de la société irakienne est le début d’une feuille de route par laquelle nous développerons des solutions. Nous soulignons également que les organisations qui soutiennent un tel projet devraient étudier l’actualité de l’Iraq et ses transformations, à travers des communications et des visites régulières, des activités de recherche, et la coopération directe avec les consultants actifs sur le terrain, afin de comprendre ce qu’il est possible de réaliser.

KassemKassir

Kassem Kassir
Journaliste et activiste dans le dialogue, l’unité et la violence – Liban

La FCG est une institution active dans la promotion du dialogue et de la coopération dans de nombreux pays arabes et dans la région d’Afrique du Nord, que j’ai connu il y a plusieurs années grâce à des amis, dont le Dr Abbas Aroua. J’ai également eu l’honneur de participer à plusieurs ateliers en Suisse, à Istanbul, et à Beyrouth, auxquels ont participés des hommes et des femmes de plusieurs pays confrontés à des conflits et à des guerres. Ces ateliers ont joué un rôle important en facilitant la communication entre de nombreuses personnalités actives dans les sociétés arabes, en plus de la contribution à la rencontre des différentes visions du monde et à la recherche d’espaces de travail communs entre les participants.

Au Liban, la FCG a contribué au rassemblement de plusieurs institutions et associations musulmanes, des experts et des activistes pour discuter de questions sensibles, notamment le soutien aux réfugiés syriens, aux pauvres et aux nécessiteux, ainsi qu’aux détenus dans les prisons libanaises. Ce forum a mené de nombreuses activités, toujours en cours et a joué un rôle important en rassemblant diverses associations musulmanes, en soulageant leurs relations dans le climat de tensions sectaires.

MeriemeYafout

Merieme Yafout
Docteur en science politique et chercheur au Centre de recherche sur le travail politique, Université de Ouazzane – Maroc

La transformation des conflits et la médiation entre les parties en conflit constituent un objectif très important, en particulier à un moment où nous avons le plus besoin d’accepter le pluralisme, les différences, la coexistence pacifique et l’acceptation de « l’autre ». Je salue la FCG pour avoir adopté cet objectif et pour ses efforts pour y parvenir dans de nombreux pays.

Personnellement, j’ai eu l’occasion de coopérer avec la Fondation dans le cadre d’un projet de médiation et de transformation des conflits entre différentes parties sur la question des femmes au Maroc. L’expérience a été très importante et a prouvé qu’il n’est pas impossible de s’asseoir à la même table avec une autre partie et de corriger les préjugés et les malentendus. Le projet a surmonté un grand défi en encourageant différentes parties à s’asseoir ensemble et à échanger des points de vue, exprimant parfois une incompréhension préalable de la position de l’autre ; en particulier les partis que personne ne pourrait imaginer assis autour d’une table et discutant d’un sujet très sensible comme les droits des femmes (par exemple, un parti laïc et un parti ayant une orientation salafi).

L’ambition du projet que nous avons accompli était très grande. Il visait à convaincre les différentes parties de travailler sur un projet de terrain au profit des femmes marocaines. Travailler ensemble fournirait une meilleure opportunité de comprendre « l’autre » et de guider la réflexion de chacun vers le bien commun des femmes et du pays. Malheureusement, cet objectif n’a pu être atteint en raison de nombreux obstacles politiques et idéologiques. Mais cela n’enlève rien au grand travail accompli par le FCG. Et je souhaite la Fondation un voyage réussi.

HamidouMagassa

Hamidou Magassa
Socio-économiste au Centre d’Études et de Recherche sur les Ressources Naturelles et l’Environnement au Sahel (CERNES) – Mali

Mon appréciation générale de la FCG est son approche transversale des problématiques de notre époque qui peuvent apparaître comme incompatibles à première vue. Dans le cadre de la Plateforme Sahel, j’ai eu l’avantage de participer à deux ateliers à Dakar et à Bamako dans le cadre de l’étude sur les interactions entre la politique, la religion et la paix au Mali. Les regards croisés des participants des divers pays africains ont permis d’aller au-delà de cette étude de cas pour l’élargir aux diverses préoccupations de mobilisation de la société civile religieuse. Ce qui a permis, au cas par cas, de relativiser les situations locales en leur donnant une dimension largement partagée de recherche politique de la paix pour pratiquer sa foi.

MohammedAbuAl Maali

Mohammed Mahmoud Abu Al-Ma’ali
Journaliste et chercheur spécialisé dans les mouvements “djihadistes” et les groupes armés au Sahel et au Sahara – Mauritanie

La FCG est considérée comme une institution de premier plan dans la promotion de la paix dans le monde musulman et arabe, dans la transformation des conflits violents vers des dialogues pacifiques, et dans la recherche d’un discours islamique modéré contre la rhétorique de l’extrémisme et de la violence. Son avantage sur les autres institutions travaillant dans ce domaine est sa relation avec des personnes proches ou influentes au sein de cercles violents. Cela rend ses travaux pertinents pour les intérêts et les préoccupations des jeunes impliqués dans la violence, contrairement à d’autres, qui adoptent une approche hostile à l’égard des groupes violents et de leurs appels.

J’ai participé aux projets de la FCG liés au conflit au Mali, à l’extrémisme en Mauritanie et dans la région du Sahel en général. J’ai écouté les approches des érudits et des chercheurs, dont certains étaient actifs dans les cercles supérieurs des groupes extrémistes violents et étaient conscients des lacunes du discours et des justifications des groupes armés. Cela a facilité une réponse calme et complète aux doutes et à la confusion des jeunes impliqués dans ces groupes ou des jeunes qualifiés pour les rejoindre. Cela s’ajoutait à la participation, avec la FCG, au dialogue soufi-salafi au Tchad, ainsi qu’aux dialogues culturels et ethniques en Mauritanie.

La présence de la FCG en tant qu’institution suisse a permis de gagner la confiance grâce à la politique de neutralité bien connue de ce pays et à sa non-implication dans les conflits armés. Cependant, je pense que la Fondation doit revoir sa méthodologie, en particulier dans ses ateliers, qui sont généralement denses, ce qui laisse peu d’occasions de développer un sujet et de faire les recommandations nécessaires. Par conséquent, je propose qu’à l’avenir, cette densité de sujets de discussion dans les ateliers et les réunions soit atténuée.

SalaheddineJourchi

Salaheddine Al-Jourchi
Écrivain et journaliste, fondateur militant de la société politique et civile – Tunisie

Je crois que la FCG est une institution sérieuse qui jouit d’une crédibilité et d’un réseau de contacts étendu et diversifié, grâce à son approche non discriminatoire à l’égard de toutes les parties. Elle reste impartiale dans les nombreux conflits et tensions complexes que connaissent la plupart des pays arabes et à majorité musulmane.

L’importance de la FCG réside dans ses efforts continus pour résoudre les conflits qui assaillent de nombreux peuples. Bon nombre de ces conflits sont complexes, chroniques et parfois coûteux, mais la Fondation s’efforce de les démêler et de trouver une solution. Elle repose sur une méthodologie simple et stimulante à la fois. D’abord, elle cherche à rassembler des groupes opposés, en rassurant certains par nécessité. Elle les invite à un dialogue sérieux, loin des feux des projecteurs, les poussant progressivement à découvrir ensemble leurs points communs et à identifier leurs différences fondamentales. À partir de ce moment, entament les efforts de renforcement de la confiance entre les parties au conflit.

Les réunions auxquelles j’ai participé, dans le cadre des travaux de la Fondation en Tunisie, ont montré qu’elles consolidaient la conviction des groupes participants qu’un dialogue ouvert et responsable pouvait surmonter les défis et atténuer les confrontations politiques et idéologiques. Ces tensions sont difficiles à surmonter dans des courtes périodes et ce travail prend du temps, mais ce que la FCG a réalisé a été utile, positif et réussi, malgré la persistance des tensions entre laïcs et islamistes.

MuhammadLemu

Muhammad Nuruddeen Lemu
Directeur de la recherche et de la formation à l’Institut Da’wah du Nigéria (DIN), Islamic Education Trust (IET) à Minna – Nigéria

Très peu d’organisations que j’ai rencontrées ont l’approche de la FCG dans leur travail de rétablissement de la paix et de renforcement de la résilience face à l’extrémisme violent. Je les trouve très humbles et curieux dans leurs relations avec les partenaires locaux. Ils montrent beaucoup de sensibilité religieuse et culturelle, et beaucoup de respect pour le caractère unique de chaque contexte. Ils écoutent de manière critique et essaient vraiment de comprendre les voix locales sans insister pour faire avancer une « pratique exemplaire » étrangère ou un programme prêt à l’emploi qui ne convient pas à notre contexte.

La distribution de ressources importantes et bien documentées sur les récits alternatifs dans les langues locales et les programmes de formation pour les imams et les chefs religieux soutenus par la FCG ont permis à ces leaders communautaires de fournir des récits religieux alternatifs auxquels peu d’organisations ont accès. Leur volonté de permettre aux communautés locales et à d’autres de s’approprier et de valoriser leur (FCG) travail, leurs programmes de formation, leur contenu médiatique et même leurs publications sur des récits alternatifs a montré leur sincérité et leur engagement à mettre un terme aux formes extrémistes d’inspiration religieuse.

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