Forum on New Political Cultures in North Africa and the Middle East, Second Edition, 2012

Forum on New Political Cultures in North Africa and the Middle East, Second Edition, 2012

New Political Cultures Forum
Second Edition

The objectives of the New Political Cultures, Second Edition (NPC-II) Forum in Tunis, from December 10-12, 2012, remained in the spirit of developing, through a collective reflection, a better understanding of new political values and identify “consensual rules of collective political action” to reinforce peaceful change.

After the experience of the first edition of the NPC Forum organized in October in 2011 in Cairo, the objectives of the NPC-II Forum in Tunis remained in the same spirit: develop, through a collective reflection, a better understanding of new political values (participative, civic, pluralistic and inclusive, nonviolent, non-ideological approaches) and identify “consensual rules of collective political action” to reinforce peaceful change.

NPCII Tunis 2012 | Gallery

The Forum was organized in four transversal plenary sessions and six workshops, organized by country, to enable a multilevel exchange. In the Egyptian and Tunisian workshops, participants debated the stakes of the arrival to power of Islamist forces. The Morocco and Libya workshops opened discussions to find a possible combination between particular expectations and national priorities. In the Yemen and Syria workshops, an exchange took place on community conflict and possible ways to reconstruct national unity. The plenary sessions focused on creating an understanding of the transformation of political values in the region, assessing the risks of political and ideological polarization and discussing the ways to move beyond those risks by setting up consensual codes of conduct.

Participants were unanimous in saying that the collective experience of the revolutionary mobilizations remains a moment of inspiration for all the coming stages. But the current observation is one of a gap between the will to end the revolutionary cycle among institutional actors and the will to remain in a sort of “permanent revolution” among activist networks. This gap is the first source of tension in almost all the countries of the region, in the absence of clear and consensual rules of the political game to follow.

Participants agreed to say that pluralism is not just a political option but much more an essential necessity for the good functioning of any society. No current can or must monopolize or pretend to be the only one in possession of the common values: democracy is not a label owned by the liberals, social justice is not a preoccupation only for leftists, Islam is not exclusively the business of the Islamists, modernity is not a monopoly of secularism and change must not follow only the revolutionary path.

Therefore, all majority or minority political and social tendencies must dialogue and cooperate. The rapprochement and the partnership must not be a matter of political tactics and constraint. It must be a strategic choice and a principle.

Partnerships cannot develop in the frame of “diversity of fractures” without any dialogue, and conversely, they cannot be efficient in the framework of a “soft diversity”, with unconscious or pragmatic ignorance of identity and ideological differences. Partnerships must be made between currents which associate their ideological references to citizen values and transform them into political programs, by looking for the assent of citizens through dialogue, a rejection of violence and political exclusion.

Participants to the Forum underlined the urgency to redefine values and political standards in a consensual way by tracing red lines not to be crossed.

In order to move forward on the codes of conduct, the following recommendations have been made:

  • The necessity for all actors -in public or private spaces, in mosques, the media- to curb all identity and political overstatements.
  • No party should have the right to monopolize power or dominate the political process, especially in a transition period.
  • The moderates of all currents must get together in order not to let non-dialogic actors guide the political process.
  • The political competition must concentrate on political and electoral programs of political parties, and not on ideological and identity discourses and references.
  • The goal must be to achieve large national coalition governments.
  • The crowning achievement is the integration of the consensual codes of conduct in the constitution or laws.

Forum “Nouvelles Cultures Politiques”
Deuxième édition

10-12 décembre 2012, Tunis

Résumé exécutif :

Après les premiers moments des mobilisations populaires en 2011 où l’on exigeait le départ imminent des élites anciennes, les sociétés de la région Afrique du Nord et Moyen Orient effectuent depuis un passage controversé en politique institutionnelle (processus constitutionnel litigieux, gouvernements contestés et réformes en dents de scie) ou dans une série de violence. Dans ce contexte tumultueux, la Fondation Cordoue de Genève a organisé le deuxième Forum des « nouvelles cultures politiques » (NPC ci-après) les 10-12 décembre 2013, à Tunis en partenariat avec le Forum Jahedh et le soutien de la Division de Sécurité Humaine du DFAE/Suisse. Le Forum NPC a regroupé 60 personnes de la région, notamment du Maroc, la Tunisie, la Libye, l’Egypte, le Yémen, la Syrie, etc. avec des profils différents et des sensibilités politiques et idéologiques variées.

Après l’expérience de la première édition du Forum NPC organisé en octobre 2011 au Caire, les objectifs du Forum NPC-II à Tunis sont restés fidèles au même esprit : développer, à travers une réflexion collective, une meilleure compréhension des nouvelles valeurs politiques (participatives, citoyennes, pluralistes et inclusives, approches non-violentes, non idéologiques) et repérer des «règles consensuelles de l’action politique collective» pour consolider le changement pacifique.

Le Forum s’est déroulé sur deux jours et demi, dans un cadre à huis clos, avec une certaine forme de confidentialité (Chatham House rules). Le Forum a été organisé en quatre séances plénières transversales dans les matinées et six ateliers du travail par pays ont eu lieu les après-midis pour permettre un échange multiniveaux. Les ateliers Egypte et Tunisie ont débattu les enjeux de l’arrivée au pouvoir des forces islamistes. Les ateliers Maroc et Libye ont essayé de trouver la combinaison possible entre les attentes particulières et les priorités nationales. Les ateliers Yémen et Syrie ont échangé sur les conflits communautaires et les voies possibles de la reconstruction de l’unité nationale. Les séances plénières ont été dédiées à la compréhension des transformations des valeurs politiques dans la Région, les risques de la polarisation politique et idéologique et les manières de la dépasser par la mise en œuvre des codes consensuels de conduite.

Les participants ont été unanimes à dire que l’expérience collective des mobilisations révolutionnaires reste un moment d’inspiration pour toutes les étapes ultérieures. Mais le constat actuel est celui d’un décalage entre la volonté de mettre fin au cycle révolutionnaire chez les acteurs institutionnels et la volonté de rester dans une sorte de «révolution permanente » pour les réseaux militants. Ce décalage est la première source de tension dans presque tous les pays de la région, en l’absence des règles claires et consensuelles du jeu politique à suivre.

Les participants sont d’accord pour dire que le pluralisme n’est pas un choix politique à prendre mais une nécessité essentielle pour le bon fonctionnement de toute société. Aucun courant ne peut/doit monopoliser ou prétendre détenir seul les valeurs communes : la démocratie n’est pas un label des libéraux, la justice sociale n’est pas une préoccupation réservée à la gauche, l’Islam n’est pas exclusivement une affaire d’islamistes, la modernité n’est pas le verso de la laïcité et pour terminer, le changement ne suit pas la seule voie révolutionnaire. Donc toutes les tendances politiques et sociales majoritaires ou minoritaires doivent dialoguer et coopérer. Les rapprochements et le partenariat ne doit pas relever de la tactique et de la contrainte politique, il doit être un choix stratégique et de principe.

Le partenariat ne peut pas se développer dans le cadre d’une « diversité de rupture » sans dialogue et concertation possible, et inversement, il ne peut pas être effectif dans le cadre d’une « soft diversity», avec l’occultation inconsciente ou pragmatique des différences idéologiques et identitaires. Le partenariat se fait entre courants associant leurs références idéologiques aux valeurs de la citoyenneté et les transformant en programmes politiques à la recherche de l’assentiment des citoyens via le dialogue, le rejet de la violence et de l’exclusion politique.

Les participants au Forum ont souligné l’urgence de redéfinir les valeurs et les normes politiques d’une façon consensuelle en traçant les lignes rouges à ne pas transgresser. Pour avancer dans la direction de code de conduite, les recommandations suivantes sont faites dans ce sens :

  • La nécessité d’atténuer les surenchères identitaires et politiques par tous les acteurs dans les espaces publics et internes, les mosquées, les médias, etc.
  • Aucun parti n’a le droit de monopoliser le pouvoir ou dominer le processus politique, surtout dans une période de transition.
  • Il faut que les modérés de tous les courants s’allient pour ne pas laisser les acteurs non dialogiques guidés le processus politique.
  • La compétition politique doit se focaliser sur les programmes politiques et électorales des partis et non pas sur les discours et les références idéologiques et identitaires.
  • Il faut arriver à des gouvernements de coalition nationale large.
  • Le couronnement de ces mesures se fait par l’intégration des règles de conduite consensuelles dans la constitution ou les lois.

منتدى الثقافات السياسية الجديدة
الدورة الثانية

تونس العاصمة، 10-12 ديسمبر/كانون الأول 2012

الملخص التنفيذي:

بعد أن كان مطلوبا في اللحظات الأولى الحراك الشعبي سنة 2011 الرحيل الآني للنخب القديمة، دخلت مجتمعات منطقة شمال أفريقيا والشرق الأوسط مرحلة التجاذبات في المؤسسات السياسية (مسار دستوري مثيرة للجدل، حكومات تعرف احتجاجا شعبيا وإصلاحات تراوح مكانها) أو سلسلة من أعمال العنف. في هذا السياق المضطرب، نظمت مؤسسة قرطبة بجنيف الدورة الثانية لمنتدى الثقافات السياسية الجديدة في الفترة 10-12 ديسمبر 2013 في تونس بشراكة مع منتدى الجاحظ وبدعم من مديريةالأمن الإنساني بوزارة خارجية الاتحاد السويسري. عرف المنتدى مشاركة 60 شخصا من المنطقة، بما في ذلك المغرب، تونس، ليبيا، مصر، اليمن، سورية، الخ. يمثلون توجهات سياسية وإيديولوجية متعددة.

بعد تجربة الدورة الأولى لمنتدى الثقافات السياسية الجديدة الذي عقد بالقاهرة في أكتوبر 2011 بتعاون مع مؤسسة مدى، ظلت أهداف الدورة الثانية للمنتدى وفية لنفس الروح. يتعلق الأمربتطوير فهم جماعي وأفضل للقيم السياسية الجديدة (التشاركية، المواطنية، مقاربات تعددية تشمل الجميع، غير عنيفة وغير إيديولوجية) وتحديد “قواعد توافقية للعمل السياسي الجماعي” من أجل تعزيز التغيير السلمي.

عقد المنتدى على مدى يومين ونصف، تداول فيها المشاركون بشكل مغلق. تم تنظيم المنتدى في أربع جلسات عامة صباحية تهم المنطقة العربية ككل وستة ورشات مسائية تهم بلدان محددة لإتاحة تبادل متعدد المستويات. فيما ناقشت ورشتي مصر وتونس تحديات وصول القوى الإسلامية إلى السلطة؛ حاولتا ورشتي المغرب وليبيا التفكير في التأليفالممكن بين المطالب الخاصة والأولويات الوطنية. تطرقتا بعد ذلك ورشتي اليمن وسورية للنزاعات المجتمعية والسبل الممكنة لإعادة بناء الوحدة الوطنية. في المقابل خصصت الجلسات العامة لفهم التحولات في بنية القيم السياسية في المنطقة و خطر الاستقطاب السياسي والإيديولوجي وسبل التغلب عليه من خلال وضع مدونات توافقية لقواعد السلوك السياسي.

أجمع المشاركون بأن تجربة الحراك الجماعي في بداية الثورات لا تزال لحظة إلهام للجميع في المراحل المقبلة. الرهان الحالي هو وجود فجوة بين الرغبة في انهاء المرحلة الثورية لدى الجهات الفاعلة المؤسسية ورغبة البقاء في نوع من “الثورة الدائمة” لدى الشبكات و الحركات الثورية. هذه الفجوة هي المصدر الأساسي للتوتر تقريبا في جميع بلدان المنطقة، في غياب قواعد واضحة ومتفق عليها للسياسة التي يجب نهجها.

توافق المشاركون على أن التعددية ليست خيارا سياسيا فقط ولكن حاجة ماسة لاستمرار التماسك المجتمعي. لا يمكن لأي تيار سياسي أن يحتكر أو يدعي أنه الحامل الوحيد للقيم المشتركة : الديمقراطية ليست امتيازا ليبراليا والعدالة الاجتماعية ليست قضية محفوظة لليسار و الإسلام ليس مسألة تخص الإسلاميين وحدهم والحداثة ليست قرينة للعلمانية وأخيرا فإن التغيير لا يتبع بالضرورة مسارا ثوريا فقط. لهذا فكل التيارات السياسية والاجتماعية أغلبية كانت أو أقلية مدعوة للحوار والتعاون. المصالحات والشراكة لا ينبغي أن تكون رهينة منطق تكتيكي، و إنما خيارا مبدئيا واستراتيجيا.

الشراكة لا يمكن أن تتطور في “تنوع القطيعة” بدون حوار وتشاور ممكن، والعكس كذلك، فإنه لا يمكن أن تكون شراكة فعالة في وجود نوع من “التنوع الرخو” بالإخفاء غير الواعي أو البرغماتي للاختلافات الهوياتية والإيديولوجية. الشراكة تكون ممكنة بين التيارات التي تربط بين مرجعياتها الايديولوجية و قيم المواطنة وتحولها إلى برامج سياسية تسعى للحصول على تعاطف المواطنين من خلال الحوار ونبذ العنف والإقصاء السياسي.

شدد المشاركون في المنتدى على الحاجة الملحة إلى إعادة تحديد القيم والمعايير السياسية بطريقة توافقية عن طريق رسم خطوط حمراء لا يتم انتهاكها. من أجل التحرك في اتجاه التوافق حول مدونة لقواعد السلوك قدم المشاركون التوصيات التالية :

الحاجة إلى تهدئة المزايدات الهوياتية والسياسية من طرف جميع الأطراف الفاعلة في الفضاءات العامة والتنظيمية الداخلية والمساجد ووسائل الإعلام، وما إلى ذلك .

لا يحق لحزب ما احتكار السلطة والهيمنة على العملية السياسية، وخصوصا في الفترة الانتقالية .

يجب على القوى السياسية الوسطية من جميع التيارات أن تلتئم حتى لا تترك المجال فقط للقوى الرافضةللحوار لقيادة العملية السياسية .

ينبغي أن تركز المنافسة السياسية على برامج الأحزاب السياسية والانتخابية وليس على الخطابات الإيديولوجية والمرجعيات الهوياتية .

يجب التوصل إلى حكومات ائتلافية وطنية واسعة .

وتتويجا لهذه التدابير يجب إدماج قواعد السلوك السياسي التوافقي في الدستور أو القوانين .

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