Rapport d’atelier : Contribution à la réduction de la violence au sein des campus universitaires au Maroc

Rapport d’atelier : Contribution à la réduction de la violence au sein des campus universitaires au Maroc

Promotion de l’entente entre les courants religieux et laïques
Istanbul, 18 – 19 mars 2017
Auteurs : Maati Monjib, Lakhdar Ghettas
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RÉSUMÉ

La Fondation Cordoue de Genève (FCG) a organisé un atelier les 18 et 19 mars 2017 à Istanbul, sur le thème « contribution à la réduction de la violence au sein des campus universitaires marocains » en partenariat avec le Département fédéral des affaires étrangères suisse (DFAE). Ce projet découle des recommandations des trois rencontres sur l’interaction du religieux et du politique dans la sphère publique, tenues en février – mars 2016 à Istanbul, et en septembre 2016 à Doha. L’objectif de cet atelier était d’explorer les possibilités de rapprochement des différentes factions, de valoriser les éléments de convergence et les terrains d’entente et d’inscrire un dialogue constructif dans la durée. Vingt-trois participants ont pris part à cet atelier, dont quatorze étudiants marocains et deux tunisiens, représentant des mouvements estudiantins de différents courants idéologiques, notamment des sympathisants dits islamistes mais aussi des militants de gauche. L’atelier a aussi bénéficié de la présence de deux leaders politiques et de cinq activistes et experts.

Les étudiants ont expliqué que cette rencontre est la première en son genre dans laquelle des étudiants de bords idéologiques différents peuvent se réunir pour aborder la question de la violence. Des propositions pour des initiatives pratiques peuvent être résumées dans les recommandations suivantes :

  • • Poursuivre ce processus en l’élargissant aux autres organisations qui n’ont pas pu participer à ce premier atelier, notamment la gauche radicale, afin d’approfondir les discussions pour créer une instance nationale de médiation organisée par un comité préparatoire formé des anciens de toutes les factions. Cette instance propose un projet de charte estudiantine contre la violence définissant les constantes, le cadre et les lignes rouges.
  • • Bâtir un mécanisme d’alerte précoce et de réponse rapide et instaurer un mécanisme facilitateur et simple de communication entre les factions estudiantines.

En vue de la persistance des affrontements entre étudiants mais aussi dans la rue avec les forces de l’ordre, comme cela a été le cas à Fès, trois semaines après cet atelier, il est nécessaire que la FCG continue son engagement sur cette question pour aider les parties impliquées à arriver à un consensus favorisant la concrétisation des recommandations issues de ce processus.


1 Voir « Violents affrontements à Fès entre étudiants gauchistes et la police », Huffington Post, 14 avril 2017,
  http://www.huffpostmaghreb.com/2017/04/14/fes-affrontements-etudian-police_n_16008304.html

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